Une heure vingt-six minutes. C’est le temps que certains voyageurs ont passé debout, passeport en main, à attendre leur tour à l’immigration de Denpasar en plein mois d’août. Ceux qui débarquent avec un e-visa ne gagnent pas toujours la partie. À la sortie, les taxis officiels affichent des tarifs réglementés, mais la négociation s’invite parfois, même sous les enseignes lumineuses. Les affiches promettent la transparence, mais les chauffeurs, eux, connaissent le terrain.
En débarquant, certains découvrent que les distributeurs automatiques restent parfois muets des heures durant. Il faut alors se débrouiller, prévoir une alternative. Le Wi-Fi gratuit existe, oui, mais il demande une inscription préalable. Résultat : on patiente, on s’impatiente, avant de pouvoir prévenir ses proches ou ouvrir la carte d’embarquement.
Ce qu’il faut savoir sur l’aéroport de Denpasar : localisation, organisation et ambiance
L’aéroport Ngurah Rai occupe une place stratégique à Tuban, à 13 kilomètres au sud de Denpasar. C’est la porte qui s’ouvre sur Bali, celle par laquelle plus de 20 millions de voyageurs transitent chaque année. Deux terminaux : le premier accueille les vols internationaux, le second gère les liaisons domestiques, notamment vers Sulawesi ou Java. Un passage quasi obligé pour qui pose le pied sur l’île.
Depuis sa rénovation en 2013, le site conjugue efficacité et cachet local. On est frappé, dès l’arrivée, par la décoration : sculptures, fresques, jeux de lumière, tout évoque Bali. Le personnel, vêtu de tenues traditionnelles, accueille sans excès mais avec une courtoisie réelle. Les espaces, pensés pour limiter l’attente, guident naturellement les voyageurs des contrôles douaniers jusqu’aux tapis à bagages.
L’ambiance du terminal international n’a rien d’impersonnel. Ici, la culture balinaise infuse partout : spectacles de danse traditionnelle, concerts de gamelan rythment régulièrement l’attente. Les expositions d’artisanat ou d’objets rituels côtoient les salons d’aéroport. Impossible d’oublier où l’on a atterri : Bali s’annonce dès les premiers pas, par son énergie, sa musique, son sens de l’accueil.
Quels services et infrastructures facilitent votre arrivée à Bali ?
Les services proposés à Ngurah Rai cherchent à simplifier la vie des voyageurs. Le Wi-Fi gratuit, accessible dans les deux terminaux, permet de rester connecté dès l’arrivée. Pour ceux qui préfèrent une solution locale, des comptoirs de cartes SIM jalonnent les halls : en quelques minutes, on active une ligne indonésienne et on retrouve l’accès à internet.
Pour faciliter la conversion de devises, l’aéroport propose plusieurs bureaux de change et des distributeurs automatiques. Les gourmands ne sont pas en reste : plusieurs restaurants balinais servent des plats emblématiques, comme le Nasi Goreng, le Satay ou le Babi Guling. Quant aux boutiques duty free et aux enseignes de souvenirs, elles offrent un large choix, de l’artisanat local aux grandes marques internationales.
Le confort n’est pas oublié, surtout pour les familles et les voyageurs en transit prolongé. On y trouve des aires de jeux, des salles d’allaitement, une consigne à bagages, des espaces de détente et des salles de prière. Les besoins essentiels sont anticipés : un service médical assure les urgences, un spa permet de se détendre avant de sortir affronter la chaleur de Bali. Pour ceux qui arrivent tard, le Novotel Bali Ngurah Rai Airport, directement relié au terminal, permet de rejoindre sa chambre sans devoir organiser un transport supplémentaire.
Conseils pratiques pour passer les formalités et éviter les pièges courants
Passer les contrôles à Ngurah Rai demande une certaine préparation. Avant le départ, vérifiez que votre passeport reste valide au moins six mois après la date prévue de retour. Présentez-le sans attendre au poste de contrôle, puis dirigez-vous vers les guichets du Visa à l’arrivée (VOA). Ce visa, d’une durée de 30 jours, coûte 500 000 IDR et se règle par carte ou en espèces. Pour accélérer le processus, remplissez le formulaire d’arrivée électronique avant votre vol ; l’attestation générée facilite grandement le passage.
N’oubliez pas la taxe touristique, fixée à 150 000 IDR. Elle se règle à l’arrivée, en roupies ou par carte bancaire. Conservez précieusement la preuve de paiement, elle peut être demandée lors d’un contrôle ultérieur.
Lorsque vient le moment de quitter l’aéroport, prudence à la sortie. Les taxis non officiels guettent les arrivants fatigués. Utilisez la borne dédiée aux taxis officiels ou réservez via les applications reconnues comme Grab ou Gojek. Ignorez les sollicitations trop insistantes et convenez du tarif avant de monter à bord.
Un dernier point à ne pas négliger : le contrôle des bagages. L’importation d’alcool, de tabac ou de produits frais est surveillée de près. Pour éviter toute complication administrative, adaptez vos préparatifs à la saison de votre venue, qu’il s’agisse de la période sèche ou de la mousson. Quelques vérifications en amont suffisent à éviter les mauvaises surprises à l’arrivée à Bali.
Se déplacer facilement depuis l’aéroport : transports, transferts et premiers hébergements
Dès la sortie du terminal, les possibilités de transport ne manquent pas. À la borne des taxis officiels, on rejoint Kuta ou Seminyak en moins de trente minutes. Les applications VTC telles que Grab ou Gojek séduisent par leur transparence tarifaire et leur simplicité d’utilisation, idéales pour rejoindre Ubud ou Nusa Dua. Il suffit de réserver via l’application ou de passer par l’un des comptoirs à l’intérieur du terminal.
Pour ceux qui préfèrent la liberté, la location de voiture ou de scooter se fait directement sur place, auprès des agences présentes dans l’aéroport. Prendre le volant d’un deux-roues nécessite toutefois un permis international, sous peine de complications lors des contrôles. Les voyageurs soucieux de leur budget peuvent choisir le bus public : la ligne Trans Sarbagita relie l’aéroport aux principaux quartiers de Denpasar et Sanur, avec des départs réguliers en journée.
Arriver tard le soir ou vouloir souffler avant de s’élancer dans la circulation ? Le Novotel Bali Ngurah Rai Airport, accessible à pied depuis le hall d’arrivée, offre une solution pratique. Chambres confortables, restauration sur place et proximité immédiate séduisent aussi bien les familles que les voyageurs d’affaires. Pour atteindre Jimbaran, Canggu ou Uluwatu, il suffira ensuite de choisir l’option de transport adaptée : taxi, VTC ou véhicule de location.
À Denpasar, chaque arrivée porte la promesse d’un nouveau départ. Les voyageurs qui franchissent les portes de Ngurah Rai sentent déjà le souffle de Bali, prêt à écrire la première page de leur aventure.


